jeudi 6 mars 2008

Inde

1er mars.

Me voila arrive a Kolkota, une ville de 15 millions d'habitants. Je reste dans le centre ville et découvre a pied quelques parcs et monuments. Le New market est un marche couvert d'une intensité difficilement soutenable avec la fatigue du voyage. Les commerçants sont très agressifs dans leur approche et les odeurs sont saisissantes (viande a l'étalage,...)
La plupart des Indiens parlent un anglais correct mais la culture indienne est si différente de la notre que le contraste reste saisissant. Des familles se baignent entoures de déchets dans une rivière grise de pollution puis repartent en voiture pour d'autres occupations. La pauvreté omniprésente est difficilement supportable et la ville n'a rien de très attirante, les monuments sont peu intéressant, il fait très chaud et l'air est extrêmement pollue. Il me faut un petit temps d'adaptation après la Thailande si "westernisee".
Je prend mes repères et part a pied, en bateau puis en bus pour visiter un centre hindouiste. Le bus est une grande expérience, un intérieur en bois avec des bancs sépares pour les femmes, une allure de rallye dans des petites rue et les visages souriants des locaux. Le soir même nous partons pour Bodhgaya.

Après 9h de train nous arrivons aux aurores dans une petite ville couverte par la brume matinale. Le paysage est magique.
Bodhgaya est un ville sainte construite autour de l'arbre sacre ou Bouddha eu l'illumination (état de compréhension suprême de l'univers associe a une compassion parfaite pour tous les êtres) après 45 jours de méditation. Je visite bien sur le temple bâti autour de l'arbre qui est en fait conserve par des boutures assurant la descendance. C'est accompagne de deux jeunes moines que se fait la visite. Le reste de la journée est une découverte de la ville et de ses autres nombreux temples, le Bouddha géant,...
Le lendemain après une balade en vélo nous rencontrons Rames qui propose de nous faire visiter un temple dans des grottes a flanc de montagne aux abords de la ville. Nous le suivons et découvrons une vue magnifique au sommet de la montagne. Des drapeaux bouddhistes flottent au vent dans un paysage de steppe aride a 360 degrés. Nous suivons Rames dans une randonnée dans la campagne puis visitons une petite école qui offre une éducation a des enfants pauvres. Ces enfants vivent dans des conditions aussi précaires que le bâtiment qui les loge. Nous somment surpris d'y découvrir une joie de vivre aussi intense. Un concert s'improvise avec djumbe et claquements de mains et de doigts. On danse avec enfants et professeurs. Un moment inoubliable. Depuis ce jour, ma vision du voyage change. La rencontre avec un lieu et surtout des personnes aussi gentilles et riche me font rester 10 jours a Bodhgaya.
Nous retrouvons le lendemain Rames et son père dans le jardin familial ou ils prennent du bon temps a discuter et fumer. Le cheval du chef de famille est magnifique avec ses oreilles en pointe. Sa journée type est "ride the horse, meet people, feeling, smoking gandja, happyness...". Dans ce meme jardin nous rencontrons Djiouti. Il lit les lignes de la main avec une étonnante et captivante acuité. Le soir même nous sommes invites a l'inauguration de son restaurant qu'il vient d'ouvrir: "Harrihom". Il ne connait rien a la restauration mais son gourou lui a dis qu'il allait réussir. Nous nous retrouvons au milieu d'un petit groupe de locaux a déguster les spécialités indiennes dans la cuisine de ce restaurant en fin de construction. "Harrihom" devient mon QG. Djiouti est plein d'humour, calme en toute situation et d'une générosité a toute épreuve. Nous devenons très amis.
Autour de ce petit monde la vie est au ralenti. Des petits déjeuner avec jus de fruits frais, ballades dans la campagne et rencontres avec paysans et locaux, randonnées sur la rivière ensablée (elle coule sous 30cm de sable et est donc pratiquement invisible). La découverte du palais du roi est quasi surréaliste. Il s'agit d'une cite perdue dans la ville; de vieux bâtiments et ruines avec des écritures Sumeriennes (langue très ancienne) sont attaques par une végétation luxuriante avec des oiseaux tropicaux.
La veille du départ nous sommes invites a un mariage et Djiouti nous offre les vêtements traditionnels indiens. La cérémonie est très intense car les maries se rencontre pour la première fois. Ce sont les parents qui arrangent le mariage. Un concert, beaucoup de nourriture alcool et rires accompagnent la tradition qui consiste en une cérémonie très protocolaire ou la femme jure de servir son mari et le mari marque le crane de sa nouvelle aimée avec une poudre rouge.




Départ jeudi 11 mars pour Veranaci. L'arrivée dans cette ville folle de plus d'un million d'habitants est un peu difficile après Bodhgaya. La ville est baignée dans une ferveur ou folie spirituelle intense. Des crémations en public dans le but d'atteindre le paradis ont lieu tous les jours, j'assiste a un suicide par empoisonnement dans un temple et des cérémonies ont lieu tous les jours pour prier le Gange. La tradition veut que Shiva se soit baigne en ce lieu avant d'être brule. Cela amène des milliers d'indiens a venir se baigner et boire cette eau polluée. D'autre part il existe un constante recherche du bonheur et une ambiance qui donne un contrats agréable. Je prend mes premiers cours de Yoga.
Visite des temples;cris dans les rues;chants sacres;cerfs volants;rencontre avec un Baba d'une culture encyclopédique...

Le 22 mars je suis a Delhi et me remémore la semaine passe. Après Veranaci je suis arrive a Khajuraho "la ville des extrêmes". C'est dans un temple de cette ville qu'a été créé le Kama Sutra. La région est d'une grande pauvreté liée a une secheresse depuis six années consécutives annihilant les revenus de l'agriculture. Après avoir visite les temples qui ne nous ont pas laisse indifférents on découvre un village alentour, son école et le temple de Cali ou l'on assiste a un très beau couche de soleil. Par un grand hasard Laura et moi sommes embauches comme figurants pour un téléfilm anglais du 19eme siècle "Sharpe's peril". L'expérience est unique, en costumes d'époque nous tournons "la réception chez le gouverneur" dans un palais a flan de colline. On enchaine 10h de transport apres une nuit blanche de tournage.


Arrivés a Vindravan on est accueilli par des jets de peinture et de poudre. C'est la "Holly". Tous les ans les Indiens passent une journée de bataille avec poudres colorées et peintures afin de se purifier et de commencer une nouvelle année pure et sans tache. Vindravan est renommée pour l'intensité de sa Holly... C'est la guerre des couleurs dans toute la ville sans distinctions de classe, de couleur ou d'espece. Oui, les animaux aussi y ont droit.
Ballade au bord de la rivière; danse avec des Babas chanteurs; temples dont un avec de tres fines gravure; secte pour occidentaux; danses et peinture.







Sur la route menant a Delhi on s'arrête une demi journée afin de visiter le Taj Mahal, magnifique palais de marbre blanc semi translucide sorti tout droit d'un conte de Walt Disney.






A Delhi trois jours de confort; bon hôtel, pédicure, shopping, resto,... La détente avant d'affronter l'Himalaya.

Départ pour Shimla, ville peu intéressante pour touristes indiens. Une sorte de Pas de la case sans le ski. Une balade vers un temple vénérant les singe est mon activité la plus intéressante avant de partir pourManali une charmante ville montagnarde. Dimanche 30 mars je fait une longue balade et découvre un temple rustique en bois ou l'on étouffe tant d'encens y est brule. Je visite aussi un village avec ses maisons en bois ont plus de 100 ans ou s'intègre parfois un métier a tisser que des femmes utilisent dans leur habits traditionnels. Les vaches, brebis et chevaux s'intègrent parfaitement dans ce paysage de montagnes aux cimes enneigées.
L'air est pur et frai. Un changement vital après Delhi et Shimla.



Après un dernier jour passe en amoureux avec Laura et la visite d'un temple sous une cascade nous partons pour Dharamsala, ou plus précisément Mcleodganj, ville de résidence du Dalai Lama après son exil du Tibetin 1956. La ville est5 a flan de montagne au cœur d'une foret de sapins.
J'effectue une retraite de 10 jours a Tushita, centre de méditation Boudhiste (voir prochain chapitre). Le dernier jour de retraite, après un pique nique avec l'ensemble des participants nous nous retrouvons pour une marche a la bougie pour la libération du Tibet. En effet, la Chine exerce une oppression intolérable sur un peuple pacifique dont la nature et l'évolution spirituelle ne permet pas de se défendre par la force. L'une des civilisation les plus intéressante au monde se perd dans le la purge culturelle et intellectuelle exercée par le géant chinois.
Le soir même nous trouvons une maison d'hôte dans un cadre magnifique. Le lendemain nous décidons, moi, Laura, Sharup (un ami indien) et trois autres personnes de faire l'excursion du Triun. Il s'agit d'un trek de 6h vers un sommet près de Mcleodganj.
On décide de prolonger notre séjour et passons les 15 jours suivant entre des cours d'Ajuverie ou Ayuvada, la fabrication a la main d'un didjeridou des randonnées et des amis aussi divers qu'enrichissant. J'apprend a fabriques bracelets et colliers de nœuds avec un argentin; Veronique notre voisine est un clown hyperactif qui a décidé de voyager pour se construire et approcher son métier d'un autre angle. Elle a passe 6 mois de vipassana (centre de meditation tres strict) . Nous fêtons son anniversaire la veille de notre départ pour Delhi.

Delhi est un retour a la réalité un peu brutal. Nous visitons malgré tout le fort rouge avant de décoller pour l'Indonesie le 2 mai.

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